2ème série pièces canadiennes 2008

La pièce colorée "Anne…la maison aux pignons verts(MC)" est la pièce vedette du deuxième lancement de produits de la Monnaie royale canadienne en 2008

    Parmi les autres produits, on retrouve la pièce Tricératops de la
collection de pièces de 4 $ en argent de la série sur les dinosaures, la pièce
de 50 cents en argent de forme triangulaire Livraison du lait et ainsi qu'un
ensemble épinglette magnétique et pièce de monnaie des Jeux d'hiver de 2010 à
Vancouver

    OTTAWA, le 16 avril 2008/CNW Telbec/ - La Monnaie royale canadienne est
heureuse d'annoncer à ceux qui chérissent Anne Shirley qu'ils peuvent
maintenant se procurer la pièce de collection de 25 cents longtemps attendue
sur laquelle figure l'intrépide et attachante héroine sortie de l'imagination
fertile de l'auteure canadienne Lucy Maud Montgomery il y a exactement
100 ans. La Monnaie offre aussi aux collectionneurs de pièces et à ceux qui
veulent offrir des cadeaux de nouveaux produits tout à fait superbes,
notamment la pièce de 50 cents en argent de forme triangulaire Livraison du
lait, dont l'effet d'émail vert reproduit la gamme colorée des jetons de
laiterie de notre passé. Parmi les autres produits, on retrouve la nouvelle
pièce Tricératops de la collection de pièces de 4 $ en argent de la série sur
les dinosaures, la nouvelle fleur de la série des emblèmes floraux en or pur à
99.999 %, la toute première pièce en argent pur de la populaire série de
pièces en or sur le commence historique rendant hommage à l'agriculture, ainsi
qu'un ensemble épinglette magnétique et pièce de monnaie des Jeux d'hiver de
2010 à Vancouver.
    "Ouvrant le bal avec la pièce de la vibrante Anne, la dernière palette de
produits numismatiques et d'articles-cadeaux de le Monnaie royale canadienne
célèbre différents thèmes nettement canadiens avec des pièces aux couleurs
brillantes et de conception minutieuse et novatrice", a déclaré Ian E.
Bennett, président de la Monnaie royale canadienne. "Cet alliage de diversité
et de créativité qui compose cette gamme de produits plaira certainement à un
vaste public au Canada et dans le monde entier."
    Voici certains des nouveaux produits de la Monnaie :

    PIECE DE 25 CENTS 2008 - HOMMAGE AU 100E ANNIVERSAIRE DU ROMAN "ANNE...LA
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    MAISON AUX PIGNONS VERTS(MC)"
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    Célébrant son centenaire cette année, la Monnaie royale canadienne est
ravie de partager cet anniversaire avec la légendaire Anne Shirley, l'héroine
bien-aimée d'Anne... la maison aux pignons verts. Depuis 1908, ce conte des
plus populaires a conquis le coeur de lecteurs partout dans le monde.
Désormais, une pièce colorée de 25 cents surdimensionnée, avec placage sur
acier et fini nickel, ornée d'un motif de l'illustrateur accompli Ben Stahl,
fera la joie tant des numismates que des collectionneurs de souvenirs d'Anne
aux pignons verts. La pièce est proposée au prix de 19,95 $CAN, tant qu'elle
ne sera pas écoulée.

    PIECE TRIANGULAIRE DE 50 CENTS 2008 - LA LIVRAISON DU LAIT
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    Toujours aussi novatrice, la Monnaie royale canadienne vous présente le
patrimoine canadien sous un nouveau jour avec une pièce évoquant les myriades
de formes et de couleurs des jetons de laiterie, des articles de collection
fort populaires lorsque les produits laitiers étaient livrés à la porte des
demeures canadiennes. Désireuse de reproduire fidèlement la forme du jeton qui
a inspiré cette pièce de monnaie unique, la Monnaie a frappé sa toute première
pièce de monnaie de forme triangulaire. Le revers de cette pièce en argent
sterling présente un fini vert translucide à l'apparence d'émail.
    Cette superbe pièce dont le tirage est limité à 25 000 exemplaires est
proposée au prix de 49,95 $CAN.

    PIECE DE COLLECTION DINOSAURES 2008 - TRICERATOPS
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    La Monnaie royale canadienne présente la deuxième pièce de la série de
quatre pièces de collection sur les dinosaures fabriquées avec un procédé
d'oxydation sélectif : la pièce de 4 $ en argent - Tricératops. Témoignant de
la richesse du Canada comme foyer exceptionnel de fossiles de dinosaures, l'un
des reptiles de la préhistoire les plus facilement reconnaissables est
reproduit avec un réalisme frappant sur cette pièce faisant appel à des
techniques novatrices. Le tirage mondial de cette pièce proposée au prix de
39,95 $CAN est limité à 20 000 exemplaires.

    PIECE DE 20 $ EN ARGENT PUR 2008 - COMMERCE DES PRODUITS AGRICOLES
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    Elément familier de la gamme de pièces en or 22 carats de 200 $ de la
MRC, la collection sur le commerce historique présente sa toute première pièce
en argent pur. L'attachement des Canadiens à la terre et l'importance du
cheval dans notre héritage culturel sont, encore une fois, illustrés sur une
pièce de qualité épreuve numismatique arborant le même motif élégant que son
pendant en or : un agriculteur labourant sa terre avec un attelage de deux
imposants chevaux. Cette illustration est l'oeuvre de l'artiste John Mardon de
Thornhill, en Ontario. Tirée à seulement 10 000 exemplaires, cette pièce en
argent pur à 99,99 %, est proposée au prix de 69,95 $CAN.

    PIECE DE 350 $ EN OR PUR 2008 - SAXIFRAGE A FEUILLES OPPOSEES
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    Onzième pièce d'une série sur les emblèmes floraux lancée en 1998, la
fleur emblématique du Nunavut, le saxifrage à feuilles opposées, fleurit
brièvement chaque printemps, recouvrant les crêtes montagneuses et les
collines d'un impressionnant coussin aux couleurs vibrantes dès que l'hiver
s'enfuit. Cette nouvelle fleur de la collection des emblèmes floraux du Canada
est mise à l'honneur sur une pièce numismatique faite avec l'or le plus pur
qui soit, de l'or pur à 99,999 %. Le motif du revers de cette superbe pièce
est l'oeuvre de l'artiste Celia Godkin, de Frankville, en Ontario. Le tirage
mondial de cette pièce proposée au prix de 1676,95 $CAN est limité à
1400 exemplaires.

    PIECE EN OR DE 1/25 D'ONCE 2008 - DE HAVILLAND BEAVER
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    Grâce à la série des plus petites pièces jamais produites par la Monnaie,
de nombreux collectionneurs peuvent posséder une pièce finement ciselée dans
ce métal de plus en plus précieux. La pièce en or pur à 99,99 % de 1/25 d'once
représente le célèbre De Havilland Beaver. Vibrant témoignage de la
détermination du peuple canadien, cet avion, qui a aidé à la conquête du Nord
canadien, est de retour sous la forme d'un thème numismatique dont la
popularité ne se dément pas. Le revers de la pièce a été conçu par l'artiste
torontois Peter Mossman. Le tirage mondial de cette pièce proposée au prix de
85,95 $CAN est limité à 20 000 exemplaires.

    PIECE DE 25 CENTS 2008 - LE PIC MINEUR
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    A l'instar de la Fédération canadienne de la faune dans la dernière de
ses vignettes fort populaires La faune de l'arrière-pays, la Monnaie rend
aussi hommage au Pic mineur, mais sur une pièce colorée de 25 cents 2008.
Reconnu instantanément pour le tambourinement qu'il laisse entendre lorsqu'il
perce le tronc des arbres à la recherche de son prochain repas, le bruyant
habitant des espaces boisés est illustré en couleur par l'artiste Arnold Nogy
de Coldwater, en Ontario. Le tirage mondial de cette pièce proposée au prix de
24,95 $CAN est limité à 25 000 exemplaires.

    ENSEMBLE PIECE DE 25 CENTS COLOREE ET TROUSSE D'ACTIVITES - FETE DU
    -------------------------------------------------------------------
    CANADA 2008
    -----------

    La MRC se prépare à célébrer l'anniversaire du Canada en lançant sa
huitième pièce de 25 cents colorée Fête du Canada. Cette pièce est ornée du
dessin d'un orignal vêtu du rouge patriotique pour cette occasion des plus
spéciales. La pièce Fête du Canada 2008 fait partie d'un ensemble d'activités
comprenant un jeu-labyrinthe, un jeu-questionnaire et un jeu de type Sudoku,
ainsi que quatre tatouages temporaires, idéal pour les célébrations de la Fête
du Canada. Cet ensemble pièce de 25 cents et trousse d'activités est proposé
au prix de 15.95 $CAN.
    La MRC lance aussi un produit fort populaire auprès des
collectionneurs : un rouleau de 25 pièces de 50 cents dans un emballage
spécial commémoratif, de quantité limitée. Seulement 6000 de ces rouleaux
spéciaux sont offerts au prix proposé de 19,95 $CAN.

    EPINGLETTE MAGNETIQUE ET PIECE DE VANCOUVER 2010
    ------------------------------------------------

    Alors que le compte à rebours menant aux Jeux olympiques et paralympiques
d'hiver de 2010 à Vancouver continue, la Monnaie donne un nouveau souffle à
deux passe-temps : la collection des épinglettes et la collection des pièces
de monnaie. Cet ensemble-cadeau inventif comprend une épinglette émaillée aux
couleurs officielles des Jeux d'hiver de 2010 à Vancouver avec un aimant
circulaire pouvant contenir une pièce de circulation de 25 cents commémorant
les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver.
Personnalisez votre épinglette en y ajoutant la pièce représentant votre sport
favori. Ce cadeau unique est offert avec une pièce de monnaie de l'un des six
sports d'hiver canadiens les plus populaires : hockey sur glace, ski alpin,
ski acrobatique, surf des neiges, curling et patinage artistique. Arborez
l'une de ces pièces ou n'importe quelle pièce de circulation des Jeux
olympiques et paralympiques que vous trouverez dans votre menue monnaie pour
afficher fièrement votre esprit olympique!

    On peut se procurer les pièces numismatiques et les articles-cadeaux de
la Monnaie royale canadienne directement auprès de la Monnaie en composant le
1- 800-267-1871, au Canada, ou le 1- 800-268-6468, aux Etats-Unis, ou par
Internet à www.monnaie.ca. Ces pièces sont également offertes par l'entremise
du réseau mondial de marchands et de distributeurs de la MRC.

    A propos de la Monnaie royale canadienne

    La Monnaie royale canadienne, qui fête son centième anniversaire en 2008,
est la société d'Etat responsable de la production et de la distribution des
pièces de circulation canadiennes. Titulaire de l'accréditation ISO 9001-2000,
la Monnaie est reconnue comme l'un des établissements monétaires les plus
importants et les plus polyvalents au monde. Elle propose toute une gamme de
produits spécialisés de très grande qualité et des services connexes à
l'échelle internationale. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet
de l'histoire de la Monnaie ou de ses produits et services, consultez le site
Web à l'adresse www.monnaie.ca.

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Trésor, détecteur de métaux

Article 716 du code civil belge. La propriété d’un trésor appartient à celui qui le trouve dans son propre fonds : si le trésor est trouvé dans le fonds d’autrui, il appartient pour moitié à celui qui l’a découvert, et pour l’autre moitié au propriétaire du fonds.
  Le trésor est toute chose cachée ou enfouie sur laquelle personne ne peut justifier sa propriété, et qui est découverte par le pur effet du hasard.

La découverte récente de 25 pièces d’or au château d’Antoing n’est rien à côté des fabuleux trésors découverts par le passé en Belgique. Chaque année, des milliers de pièces antiques sont retrouvées chez nous. La plupart, dans la clandestinité.

Début septembre, à l’occasion de la journée du patrimoine, cinq guides tombaient sur un trésor constitué de 25 pièces d’or, des pièces de 20 dollars datées de 1900 à 1907. Elles étaient dissimulées dans une petite fortification située à l’entrée du château d’Antoing. Propriétaire des lieux, Charles-Antoine de Ligne a récupéré ce bien. Bon, (?) prince, il a quand même laissé une pièce à chacun des guides. Pourtant, ils auraient pu en exiger la moitié, vu qu’il s’agissait bel et bien de la découverte d’un trésor dans le fonds d’autrui

(voir code civil). "La Région wallonne n’a pas été mise au courant de cette découverte" s’insurge Sylviane Mathieu, la responsable de la Direction de l’archéologie. "Dans le cas d’une découverte fortuite, la moitié va au propriétaire de la maison, l’autre à ceux qui ont fait la découverte. Dans tous les cas, il faut 1a signaler dans les trois jours. Soit à la commune, soit à nous "

Les découvertes de pièces par nos archéologues sont légion en Belgique. "Certaines n’ont qu’une valeur historique. d’autres ont une valeur pécuniaires.

150000 PIECES à BRUXELLES.

Johan van Heesch confirme, " nous sommes en train d’étudier les 122 pièces. Elles sont en parfait état et remontent à 260 après JC. Elles sont en argent. C’est un trésor. Elles ont été retrouvées dans un petit coffret ", explique ce grand spécialiste des monnaies, professeur à la KUL et travaillant au Cabinet des Médailles, à la bibliothèque royale de Belgique.

Il affirme que, chaque année, des milliers de pièces antiques sont retrouvées en Belgique. " Mais nous ne voyons que celles trouvées lors de fouilles archéologiques, les autres, exhumées clandestinement par des chercheurs utilisant des détecteurs de métaux, sont pourtant beaucoup plus nombreuses ". Or, rappelle cet historien de la monnaie, ce procédé est interdit dans les trois régions. " Au Cabinet, nous avons un répertoire de plus de 100000 pièces antiques, gauloises et romaines ". Des trésors incroyables ont été mis au jour en Belgique.

En 1908, à la rue d’Assaut à Bruxelles, 150000 pièces remontant, celles-là au XIIIe siècle, ont été retrouvées. " un marchand de Londres en a encore 80000. Elles avaient été vendues en 1909 ". Ce trésor n’atteint pourtant pas la valeur représentée par la découverte, en

1970, de 368 pièces romaines en or à Liberchies. Certaines remontaient à Néron (54-58). "Une grande partie de la collection nous appartient. Elle a été achetée à l’époquepar la BNB". En 1985, un fabuleux trésor composé de prés de 1000 pièces romaines en or était débusqué à Arquennes près de Nivelles.

" Le 20 novembre 2007 j’ai rencontré une des personnes qui avaient vendu ce trésor car, hélas, il a été dispersé". La plupart de ces trésor, conclut-il, ont été enfuis durant des périodes troubles.

Pierre NIZET sudpresse

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Musée de Tipasa Algérie

Musée archéologique de Tipasa
Reflet fidèle du riche passé local

A 70 kilomètres à l’ouest d’Alger la capitale, et à une dizaine d’autres avant d’arriver au mont Chenoua, s’étale cette coquette ville, chef-lieu de même nom d’une wilaya riche de ses terres, de ses plages, de son patrimoine archéologique et de ses vestiges historiques, à l’air libre ou demeurant encore enfouis sous terre.
Une cité au passé riche et glorieux
Cette ville maritime, avant d’être phénicienne (tipasa signifie «lieu de passage»), était certainement l’emplacement d’un village berbère dans une région de terres fertiles et de forêts denses qui attira les convoitises de ce peuple venu d’Orient dans la haute Antiquité.
Brièvement, rappelons que les Phéniciens, originaires de la Palestine et du Liban actuels, furent amenés à sillonner tous les rivages de la mer Méditerranée – et même au-delà – à la recherche de débouchés commerciaux, de métaux (or, fer, cuivre, étain), de produits agricoles et d’objets manufacturés. Habiles navigateurs et bons géographes (et surtout excellents commerçants qui ont inventé l’alphabet actuel qu’ils ont simplifié à l’extrême), ils ont fondé, d’après les historiens, quelque 300 comptoirs commerciaux sur les côtes méditerranéennes, en Afrique du Nord, en particulier. Citons, entre autres, la fameuse Carthage, sans doute la plus grande et la plus riche capitale à cette période, et qui fut détruite par sa rivale, Rome, à l’issue des guerres Puniques – entre 264 et 146 avant l’ère chrétienne (voir la Nouvelle République n° 3025 du 03/02/2008). Il est certain que Tipasa a vu s’établir ces marins commerçants à partir du VIe siècle avant J-.C., ce qui correspond grosso modo à la période de l’essor et de la puissance carthaginoise dans le Bassin méditerranéen.
Il existe très peu de repères historiques et archéologiques concernant cette ville maritime pour les périodes numide ou mauritanienne, néanmoins, on sait qu’elle faisait partie du royaume de Mauritanie. Celui-ci s’étendait des côtes atlantiques au Maroc jusqu’aux monts des Babors (Sétif) et avait pour capitale Caesarea (Cherchell). A la fin du Ier siècle av. J-.C., elle passa sous la domination des Romains qui avaient vaincu l’aguellid Juba I  grâce à leur célèbre général, Jules César, à la bataille de Thapsus (-46).
Le fils de l’aguellid déchu, Juba II, élevé à Rome par les soins de l’empereur Auguste Octavius, qui lui fit épouser  Cléopâtre Séléné, la fille de la fameuse dernière reine d’Egypte, la non moins célèbre Cléopâtre (qui avait épousé Jules César lorsque ce dernier a pris possession de son pays) devint monarque du pays en -25. Il avait pour capitale Iol (ou Cherchell) et tout indique qu’il fut le bâtisseur de l’admirable et imposant Tombeau royal mauritanien, improprement appelé le Tombeau de la chrétienne. Ce monument imposant domine toute la région et est visible à plusieurs dizaines de lieues, suscitant la curiosité de tous les passagers, en particulier des navigateurs qui passaient tout près du rivage. Le fils de Juba II, Ptolémée II, qui lui succéda, fut assassiné en 39 sur l’ordre de l’empereur Caligula qui entreprit de prendre possession de tout le royaume mauritanien qui resta sous la domination des Romains durant cinq siècles. La ville connut son apogée vers le IVe siècle où sa population atteignit vingt mille habitants environ et s’étendait sur une grande superficie comme le prouvent ses ruines de part et d’autre du port. Un siècle plus tard, les Vandales l’occupèrent, en 430, pour un siècle, avant de céder la place aux Byzantins, vers 534, qui furent eux-mêmes délogés par les Arabes musulmans à partir du dernier quart du VIIe inaugurant, ainsi, une nouvelle ère pour toute la région du nord de l’Afrique.
Le musée, reflet du passé de la ville et des environs
La ville de Tipasa s’enorgueillit d’abriter un musée peu spacieux mais bien conçu, et érigé, en 1955, sur une placette ouverte sur le petit port dont il n’est éloigné que de quelques mètres seulement. Il se compose d’un patio et d’une salle d’exposition et donne sur un petit jardin mitoyen. Tous les objets qui y sont exposés proviennent des fouilles effectuées sur les deux principaux sites de la ville, dont l’un est situé à l’est, autour de la basilique de la Sainte Salsa. L’autre ensemble, à l’ouest, d’une grande superficie, contient les principaux vestiges relatifs à la vie civile et religieuse de toute métropole de l’époque en Afrique romaine.
On peut voir dans le premier espace, à côté du comptoir réservé à la réception des visiteurs, plusieurs objets dont on citera, à titre d’exemple, des stèles portant l’effigie de personnages, des ustensiles en verre, en céramique ou en poterie. Figurent, également, plusieurs gravures funéraires, des pans de mosaïques et des symboles puniques comme les étoiles ou le croissant.
En pénétrant dans la salle d’exposition, une grande et très belle mosaïque attire le regard du visiteur par les scènes qu’elle évoque avec un réalisme frappant. Cette belle fresque, datant du IIIe siècle, est appelée la «Mosaïque des captifs» et montre, en son centre et bien en évidence, des prisonniers berbères au temps de l’occupation romaine : un homme et sa femme enchaînés en compagnie de leur fils. Une douzaine de carrés représentent des personnes autour du trio, symbolisant tous des habitants de la ville qui s’opposaient à la politique de romanisation imposée par les conquérants latins. Cette merveilleuse pièce archéologique ornait, à l’époque, le sol du tribunal de la ville et constitue un document de premier ordre sur la résistance farouche qui animait les Numides face à l’acharnement des légions romaines pour imposer leur domination en Afrique du Nord. D’ailleurs, à côté de cette admirable œuvre, trônent des stèles à la mémoire de chevaliers romains tués lors des batailles qu’ils eurent à livrer aux Berbères révoltés aux IIe et aux IIIe  siècles de l’ère chrétienne. Dans ce chapitre, on sait que les Imazighènes ont défendu farouchement leur pays contre l’impérialisme romain et qu’ils se soulevèrent de façon constante, durant les cinq siècles de présence des descendants de Jules César et leur politique tendant à «diviser pour régner», ou la construction du fameux limes d’ouest en est pour contenir les tribus autochtones dans les contrées sahariennes, après les avoir chassées des riches terres du nord. On ne peut s’empêcher, ici, d’évoquer quelques-unes de ces grandes révoltes qu’a vécues le pays, au cours des premiers siècles de notre ère, comme celle du célèbre Tacfarinas, de Firmus, des Circoncellions ou des donatistes chrétiens. D’ailleurs, la propagation de la religion chrétienne, à cette époque-là, était une forme de résistance aux Romains païens et la patrie des Numides a eu sa part de martyrs pour la cause de cette religion monothéiste. Saint Augustin, le fils de Souk Ahras, n’était-il pas considéré comme l’un des plus grands penseurs de la chrétienté, en particulier, et de l’humanité,
en général !
Pour revenir un peu au musée de Tipasa, mentionnons ce qui constitue l’une de ses fiertés : l’exceptionnelle collection de verre antique qui figure parmi les plus belles et les plus représentatives qu’on puisse voir dans tous les pays du Maghreb. Elle réunit des ustensiles admirables, en verre simple ou coloré, conçus pour contenir des parfums ou les cendres des morts des Ier et IIe siècles. Aux angles extrêmes de cette salle, sont exposés des sarcophages de marbre contant l’histoire légendaire des héros mythologiques du Péloponnèse (Grèce), le prince Pélops et la princesse Hippodamie, ou des Néréides et des figures allégoriques du monde marin. 
Dans les quatre armoires de la salle, on peut admirer plusieurs objets comme les pièces de numismatique frappées en argent datant de différentes époques (Ier s. av. J-.C.—IIe siècle ap. J-.C.), ainsi que de nombreux objets en bronze, en or, en argent, de céramique ou de poterie, de diverses dimensions (jarres, chandeliers, bouteilles, assiettes, plats, etc.) et périodes (y compris chrétienne, car l’influence du christianisme était très forte en ces temps-là), et de fabrications locale, romaine, grecque ou punique (phénicienne).
En définitive, ce modeste article ne saurait énumérer ou décrire -avec fidélité et de façon exhaustive-les trésors archéologiques qui se trouvent dans l’enceinte de cet admirable musée et qui s’offrent à la curiosité et au besoin de savoir du visiteur, invité à se transporter vers les époques lointaines de notre glorieux passé.
Avant de clore cet écrit, il est utile de signaler la disponibilité, le professionnalisme et la gentillesse du personnel de ce lieu d’art et d’histoire et qui mérite tous les encouragements et l’entier respect. Voilà qui est fait !
Rachid Mihoubi
 
N.B. : Le musée est ouvert tous les jours, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h, tous les jours (sauf le samedi et les jours fériés). Droits d’entrée : 20 DA (adultes) et 10 DA (étudiants).

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Records de l’or

Le record de 958,40 dollars pour une once d’or, atteint à New York jeudi 21 février, n’étonne guère Patrick Merson, propriétaire à Paris de la plus grande boutique de la rue Vivienne, spécialisée dans le négoce d’or, les devises et la numismatique.

"Jusqu’à l’année dernière, il n’y avait plus d’acheteurs d’or, raconte-t-il. En janvier 2007, l’ambiance a changé, car l’Etat a réformé la fiscalité de l’or. Si vous pouvez justifier de l’origine de votre napoléon ou de votre lingot, vous payez 27 % sur la plus-value à la vente, mais si vous le conservez, vous bénéficiez d’un abattement de 10 % tous les trois ans, ce qui veut dire qu’au bout de douze ans, vous ne paierez plus rien."

La demande née de cette aubaine fiscale a été dopée par l’air du temps. "Les craintes sont là, constate Patrick Merson. Les épargnants ont l’impression qu’on ne leur dit pas la vérité. Ils trouvent que l’argent placé à la Caisse d’épargne ne rapporte pas grand-chose, surtout quand le lingot d’un kilo passe en quatre ans de 12 000 à 20 000 euros. Je vois donc entrer dans ma boutique des 35-45 ans qui m’achètent, tous les mois, quatre ou cinq napoléons (117 euros pièce le 22 février) avec leur carte de crédit."

Patrick Merson ne les pousse pas à la consommation : "Je ne leur dis pas "achetez, achetez", car ce ne serait pas honnête : les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Mon pronostic est que le cours de l’or leur assurera au moins la stabilité."

La bijouterie a peu profité de cet engouement. En 2007, les ventes de bijoux en or n’ont progressé que de 2 %, selon une étude publiée le 19 février par le Comité professionnel de développement de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie et de l’orfèvrerie. "L’or reste la référence, mais la demande demeure très stable", commente Hubert Lapipe, directeur de Panel 5, qui a réalisé l’étude.

En revanche, les gestionnaires de patrimoine notent chez leurs clients un nouvel appétit pour le métal précieux. "Nous ne sommes pas submergés par les demandes, précise Cédric Goguel, responsable de la gestion de patrimoines au Crédit agricole d’Ile-de-France, mais l’envolée des cours suscite un regain d’intérêt pour l’or, relayé par les médias. Nous le considérons désormais comme un élément de diversification des portefeuilles, où il peut peser entre 5 % et 10 %."

La clientèle expérimentée a compris que l’or "papier" était un actif tout à fait convenable. "Notre produit Lyxor GBS est du papier indexé sur de l’or physique, mais sans les inconvénients, notamment en matière de conservation, explique Olivier Gentier, responsable produits de Bourse à la Société générale. Chaque fois que quelqu’un en achète, il y a une mise en coffre à Londres du poids d’or correspondant. Les volumes d’achats sont irréguliers, car ils fluctuent avec les poussées d’incertitude dues à la chute du dollar ou à la reprise de l’inflation."

Depuis deux mois, Guy Cottin, directeur de l’activité or chez CPR Or, voit apparaître des lignes d’acheteurs de 10 kg de métal jaune. Au cours de la crise boursière de la dernière semaine de janvier, la demande a même excédé l’offre pour la première fois depuis longtemps. "Après la dernière guerre mondiale, raconte-t-il, les catastrophes économiques s’étaient raréfiées, l’inflation avait ralenti et les jeunes n’étaient plus du tout intéressés par l’or."

JEUNES CADRES EN MAL DE SÉCURITÉ

Qu’est devenu le légendaire bas de laine français composé d’un stock d’or estimé entre 3 000 et 5 000 tonnes ? "Nous assistions à une dé-thésaurisation régulière qui se traduisait par un excès d’offre, poursuit-il. Pendant des années, nous envoyions à la fonte l’or qui ne trouvait pas preneur et qui prenait le chemin de la bijouterie au prix international."

Est revenu le temps des incertitudes. "Avec la chute du dollar et les coups de pied au cul reçus par les boursicoteurs de la nouvelle économie et maintenant avec la crise des subprimes et l’affaire de la Société générale, la nouvelle génération perd confiance, analyse Guy Cottin. Même les détenteurs de contrats d’assurance-vie se posent des questions et regardent du côté de l’or en se disant : "Au moins, cela vaudra toujours quelque chose"."

A cette perte de confiance, s’ajoutent des considérations plus physiques. Car la production d’or a reculé à 2 500 tonnes en 2007 et promet de se contracter encore en 2008 sous l’effet de la crise énergétique en Afrique du Sud. La société d’électricité Eskom a demandé aux industriels sud-africains, le 14 février, de réduire "volontairement" leur consommation de 10 % jusqu’en 2012, en raison de l’incapacité de ses centrales électriques à répondre à l’augmentation de la demande.

Les mines du deuxième producteur d’or du monde après la Chine ne tournent plus à plein régime et au pire moment, car les coûts d’extraction du minerai – jusqu’à 3 300 mètres de profondeur et par une température de 50 degrés – ont été multipliés par trois en cinq ans, tant il est onéreux de tirer une once d’or d’une tonne de minerai.

Inflation en hausse, dollar en baisse et doutes tous azimuts devraient pousser les jeunes cadres en mal de sécurité à fréquenter plus que jamais les négociants en or de la rue Vivienne.

Alain Faujas
Article paru dans l’édition du 23.02.08.
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Pièces d’or le retour en force

Pénalisé depuis le début des années 1980 par la chute de l’inflation, l’or retrouve son rôle de valeur refuge. Les pièces sont de nouveau recherchées.

L’or a payé un lourd tribut à la lutte contre l’inflation. Coté à un plus haut historique, 850 dollars l’once, en janvier 1980, à la veille de la guerre entre l’Iran et l’Irak, le cours du métal jaune s’est dégradé ensuite pendant vingt ans non sans avoir subi quelques tensions. Cette longue période baissière ne fait pourtant pas partie des plus calmes dans le monde, puisqu’il a fallu traverser l’effondrement du bloc soviétique, un krach boursier, la première guerre du Golfe et l’éclatement de la bulle Internet. La décision des banques centrales de lutter contre l’inflation est la cause du désintérêt pour l’or.

La tendance s’est inversée en 2001, en grande partie grâce à la hausse du prix des autres matières premières et notamment du pétrole. En 1999, l’or noir était tombé à 10 dollars le baril, alors qu’il évolue maintenant entre 85 et 100 dollars. Il n’est donc pas étonnant de voir l’or dépasser les 900 dollars en ce début d’année. Cependant, corrigé de la dérive des prix aux États-Unis, le métal précieux n’a pas retrouvé son pouvoir d’achat. En effet, le cours historique de l’or à 850 dollars l’once en 1980 correspondrait à un cours de près de 2200 dollars d’aujourd’hui.

Personne n’envisage pour l’instant de voir l’or atteindre un tel niveau, mais certains professionnels tablent sur un cours de 1000 dollars dès cette année. Les plus optimistes parlent même de 1500 dollars à moyen terme. En outre, le retour de tensions inflationnistes, non seulement dans les pays émergents mais aussi dans les marchés développés, milite en faveur de la reconstitution d’un poste or et métal précieux dans tout patrimoine.

Désintérêt des investisseurs

Parmi les possibilités d’investissement dans l’or, la détention de pièces reste marginale dans le patrimoine des Français. À tort, car l’achat de pièces d’or peut devenir un placement plaisir tout en participant à la diversification des risques. La cotation officielle des pièces a été supprimée en 2004 mais, depuis, CPR Or, filiale du Crédit agricole, assure la liquidité du marché pour le compte des banques et intermédiaires français. Il est donc possible de se rendre dans son agence bancaire afin de donner un ordre d’achat ou de vente sur cet actif. Les ordres d’achat peuvent être traités au cours de référence du jour ou à cours limite, comme pour les actions. En revanche, à la vente, seules les pièces conservées sous film transparent scellé peuvent être vendues au cours du jour. En effet, cette protection atteste la qualité de la pièce qui, sinon, devra être examinée par CPR Or avant la transaction.

Le cours des pièces d’or résulte de la confrontation entre offre et demande, comme sur tout marché, mais aussi en référence au cours du lingot. En outre,les pièces étant destinées initialement à servir de moyen d’échange contre des marchandises et services, elles n’ont pas été frappées en or pur mais comportent un alliage destiné à en renforcer la dureté. Ainsi, notre napoléon (20 francs), dont le poids brut est de 6,4516 grammes, ne comporte que 5,8 grammes d’or fin. La pièce de 20 dollars des États-Unis, qui a un poids brut de 33,437 grammes, nécessite 30,09 grammes d’or fin. C’est ce poids qui est pris en compte pour calculer la prime ou la décote des pièces.

Le désintérêt des investisseurs pour les pièces d’or en raison d’une fiscalité défavorable, de la baisse des cours de l’or sur la fin du siècle dernier, les risques de vol et de détérioration ont pendant longtemps créé une pression vendeuse. Jusqu’à ces derniers mois, les pièces présentaient même une décote par rapport à leur poids d’or fin. Cette décote représente grosso modo le coût nécessaire à la fonte des pièces pour en récupérer l’or fin.

La piste des pièces de collection

Le retour d’une demande soutenue d’or physique met progressivement un terme à cette situation. Toutefois, les fluctuations ne sont pas négligeables, d’où la nécessité de passer les ordres d’achat et de vente à cours limite. Ainsi, le napoléon présentait une prime de 0,51% le 15 janvier, alors qu’au 30 janvier il extériorise une décote de 0,83%. Le demi-napoléon (10 francs), qui fait l’objet de transactions plus étoffées, comporte une prime plus importante (10,59% au 30 janvier), mais en net retrait par rapport à la mi-janvier (14,04%).

Certaines pièces subissent des fluctuations particulièrement amples. Ainsi, la pièce de 50 pesos mexicains, qui comporte 37,5 grammes d’or pur, renoue avec une prime (2,29% au 30 janvier), alors qu’en milieu de mois elle décotait de 2,84%. En revanche, la prime sur le 20 dollars des États-Unis revient à un niveau plus raisonnable (6,21% contre 16,79%) précédemment. Dans ces conditions, il convient de ne jamais se précipiter pour acheter ou vendre des pièces.

Pourquoi ne pas aller plus loin et s’intéresser à la numismatique? Le site Internet UBS Gold & Numismatik propose un large choix de pièces de monnaie et de médailles qu’il est possible d’acheter en ligne, allant de l’Antiquité à l’époque contemporaine. En outre, la banque organise chaque année à Bâle, Zurich et Genève des ventes qui attirent les collectionneurs du monde entier. Une cession a été organisée à Bâle du 22 au 24 janvier dernier. Les biens proposés couvrent une palette très large. Alors qu’une médaille à l’effigie du tsar Nicolas I a été adjugée 155 250 francs suisses, une pièce de 20 francs de 1814 à l’effigie de Louis XVIII estimée à 500 francs suisses a été vendue à 525 francs. L’écart de prix avec le napoléon de même poids est justifié par l’intérêt historique, la rareté relative et le parfait état de cette pièce.

LIRE AUSSI

» Difficile d’échapper à la lourde fiscalité sur les cessions de pièces d’or

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prix world money fair 2008 Berlin

La Monnaie royale canadienne remporte des prix convoités à la World Money Fair 2008, à Berlin (Allemagne)

    OTTAWA, le 2 fév. /CNW Telbec/ - La Monnaie royale canadienne (MRC) a
ajouté à son impressionnante liste de pièces de monnaie primées lorsque Krause
Publications a décerné les prix de pièce de l'année (Coin of the Year) et de
pièce la plus novatrice de l'année (Most Innovative Coin) à l'ensemble de
pièces des constellations de la Grande Ourse et de la Petite Ourse de 50 $ en
palladium gravées au laser de la MRC. Ajoutant encore davantage au prestige de
la MRC, sa pièce 2006 Ruban rose colorée de 5 $ en argent fin a aussi été la
co-gagnante du prix Most Inspirational Coin. Krause Publications, des
Etats-Unis, publie World Coin News et Numismatic News, en plus de nombreux
catalogues numismatiques et publications de recherche réputés.
    "Nous sommes vraiment heureux de recevoir de tels hommages l'année de
notre centenaire, alors que les employés de la Monnaie royale canadienne
s'enorgueillissent de célébrer un siècle de réalisations importantes", a
déclaré monsieur Ian E. Bennett, président de la MRC. "Notre passion pour
l'innovation et l'excellence a fait de nous un chef de file de l'industrie du
monnayage, et nous sommes enchantés que ces qualités soient reconnues par
d'autres chefs de file du milieu numismatique."
    L'ensemble de pièces des constellations de la Grande Ourse et de la
Petite Ourse de 50 $ en palladium comprend quatre pièces de 31,16 g en
palladium pur à 99,95 % illustrant les constellations la nuit, reproduites à
l'aide d'une gravure au laser de couleur nuit d'encre. Chaque pièce montre les
constellations telles qu'on pourrait les voir au-dessus de la capitale du
Canada selon chacune des quatre saisons. Ce motif des plus attrayants et d'une
grande ingéniosité est l'oeuvre de Jennifer Holmes, chef de produits à la MRC,
dont l'impressionnant portfolio comprend des pièces épuisées comme la pièce
carrée en or de 3 $, le Castor, et la pièce chinoise de 8 $ en argent fin à
trou carré.
    La pièce de 2006 Ruban rose de 5 $ en argent fin a été créée pour
coincider avec le lancement de la deuxième pièce de circulation colorée de la
MRC, la pièce Ruban rose de 25 cents "Créons un avenir sans cancer du sein".
En mai 2007, cette pièce de circulation de 25 cents s'est méritée le prix de
meilleure pièce de l'année (Best Coin of the Year Award) parmi les prix
d'excellence décernés (Awards for Excellence in Currency) par l'International
Association of Currency Affairs.
    Le concours annuel Coin of the Year reçoit des candidatures d'un
regroupement international de représentants de plusieurs monnaies et de
numismates. Les pièces ont été jugées par un panel international de
55 personnes, composé de représentants des plus importantes monnaies au monde,
de médaillistes, de journalistes, et de représentants de banques centrales et
de musées de 19 pays. La graveuse de la MRC Susan Taylor faisait partie du
panel. Les gagnants du concours "Coin of the Year" de cette année ont été
officiellement annoncés aujourd'hui à la World Money Fair 2008, à Berlin, en
Allemagne.

    A propos de la Monnaie royale canadienne

    La Monnaie royale canadienne, qui fête son centième anniversaire en 2008,
est la société d'Etat responsable de la production et de la distribution des
pièces de circulation canadiennes. Titulaire de l'accréditation ISO 9001-2000,
la Monnaie est reconnue comme l'un des établissements monétaires les plus
importants et les plus polyvalents au monde. Elle propose toute une gamme de
produits spécialisés de très grande qualité et des services connexes à
l'échelle internationale. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet
de l'histoire de la Monnaie ou de ses produits et services, consultez le site
Web à l'adresse www.monnaie.ca.

    Des photos de ces dernières pièces de monnaie primées peuvent être
téléchargées à partir du site Web de la Monnaie royale canadienne, à
    ftp://communications:RCM2007@ftp.mint.ca.


Renseignements: Alexandre Reeves, Chef, Communications, (613) 949-5777,
(613) 949-9066, Cell.: (613) 884-6370, Télécopieur: (613) 991-2628,
reeves@monnaie.ca
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Les musées vendent

La loi-musée de 2002 et son application

   Dans la deuxième partie, le rapporteur s’interroge sur Le statut des collections publiques en droit positif. Il rappelle à nouveau le principe, qui remonte à l’édit de Moulin en 1556, de l’imprescriptibilité et de l’inaliénabilité du domaine public. Il précise surtout les conditions d’élaboration de la loi de 2002 qui, à l’origine, ne comportait pas la possibilité de déclassement des œuvres, celle-ci ayant été introduites par un amendement du Sénat. Ce déclassement ne peut cependant être appliqué ni aux biens acquis par don ou legs, ni à ceux achetés avec l’aide de l’Etat pour les collections ne relevant pas de celui-ci, et après l’avis d’une commission scientifique (il faut insister sur ce mot). Ce que ne précise pas Jacques Rigaud, c’est que cette entorse à la règle n’a été introduite dans la loi que sur l’insistance très forte du Ministère de l’Education Nationale, essentiellement pour les collections des Muséums d’histoire naturelle. Cependant, la brèche existe bien, et comme le résume Jacques Rigaud avec un zeste d’ironie : « les œuvres sont inaliénables sauf s’il est décidé de les aliéner ». Cette possibilité de déclasser les œuvres des musées, inscrite dans la loi, avait à l’époque été dénoncée par certains comme laissant la porte ouverte à la fin de l’inaliénabilité, ce qui n’était pas tout à fait exact, d’abord parce que celle-ci, auparavant, résultait davantage de la tradition que de la loi, ensuite parce que jamais la loi de 2002 n’a été invoquée par un musée pour demander le déclassement d’une œuvre.

   Comme le résume donc Jacques Rigaud, il s’agissait dans ce cas précis d’un droit virtuel, que personne n’a souhaité utiliser. Il en conclut : soit que la procédure de déclassement était « sans objet et parfaitement inutile », soit « que le ministère de la Culture, la direction des musées de France, les responsables des grands musées nationaux et l’ensemble de la communauté scientifique des musées ont considéré qu’elle était inapplicable, voire dangereuse. »
   Il est évident que ces deux explications ne s’excluent nullement mutuellement. Inapplicable et dangereuse, cette procédure était sans objet et parfaitement inutile. Elle avait d’ailleurs été introduite par le législateur sans que les professionnels l’aient jamais réclamés. On pourrait donc s’étonner que Jacques Rigaud dise ainsi qu’ « il aurait été plus digne que cette communauté [scientifique des musées] prenne ses risques et le dise ouvertement » s’il ne s’agissait pour lui ici, après avoir dit tout le mal qu’il pensait de l’idée même d’aliéner les œuvres des musées, de laisser une (petite) porte ouverte au gouvernement qui lui avait demandé expressément de définir les conditions de déclassement des œuvres.

   Car la communauté scientifique a toujours été claire : elle est et demeure opposée à la moindre entorse à la règle de l’inaliénabilité, et elle a eu l’occasion de s’exprimer encore à ce sujet ces dernières semaines. On ne peut donc lui reprocher un quelconque mutisme.
   C’est pourquoi on ne peut que réfuter ce qu’affirme Jacques Rigaud à cet endroit du rapport et auquel il est évident qu’il ne croit pas une seconde tant l’ensemble des arguments qu’il avait développé jusqu’ici s’y opposaient absolument : « Il est permis de regretter que le ministère de la Culture, la direction des musées de France et les grands musées nationaux n’aient tenu pratiquement aucun compte de la volonté du législateur sur un problème important ayant fait l’objet d’études approfondies de la part de parlementaires, avec, en fin de débat, l’accord explicite du gouvernement. Quoique l’on puisse penser au fond, il aurait été convenable que quelques grands musées se soient posés, spontanément ou à la demande expresse de la direction des musées de France, le problème du déclassement, fût-ce à titre expérimental, et ne serait-ce que pour démontrer qu’il était dangereux, inopérant ou sans intérêt. Que l’exercice ait été ou non probant, on serait assurément plus avancé qu’aujourd’hui, où, faute de la moindre initiative de la part des responsables des musées, le problème se trouve relancé d’une manière officielle qui oblige à la fois le ministère et ses services et le corps des conservateurs à prendre enfin leurs responsabilités. » On n’applique pas la possibilité ouverte par une loi pour faire plaisir au législateur, surtout si on considère que la loi est mauvaise. Il ne s’agit pas ici d’appliquer la loi, mais de ne pas utiliser une des possibilités qu’elle offre, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Il est à peu près certain qu’on pourrait trouver sans trop de difficultés, et dans bien des domaines, des exemples similaires d’opportunités offertes par la loi que nul n’a jamais songé à utiliser.

   Jacques Rigaud, cherchant alors à justifier ce qu’il refusait peu avant, se penche sur les quelques exemples européens où « la possibilité d’aliéner des œuvres des collections publiques est expressément reconnue, quoique toujours très encadrée » tout en reconnaissant qu’ « en réalité, même en l’absence de règles juridiques impératives, la plupart des grands musées européens ont fait preuve d’une grande retenue tout au long du XX° siècle en matière d’aliénation des œuvres ». Il prend cependant le cas de deux pays ayant adopté une politique différente : l’Angleterre et les Pays-Bas. Il semble un peu tôt pour conclure quoi que ce soit de l’exemple anglais qui semble très récent (octobre 2007) et où, à notre connaissance, aucune aliénation n’a réellement eu lieu. Quant à la Hollande, il suffira de rappeler la vente absurde d’un beau tableau de Benjamin West finalement acquis par le Louvre (après un détour par le marché de l’art, voir brève du 29/7/07) pour montrer que l’aliénation est décidément la source de bien des erreurs.
   Ces erreurs, d’ailleurs, Jacques Rigaud en cite plusieurs dont nous n’avions pas parlé ici : la vente d’un Léda et le cygne par l’Art Institute de Chicago qui s’est avéré, plutôt que de l’école de Boucher, être un véritable tableau du maître ou la celle par le Metropolitan Museum au début des années 70 de sa collection de numismatique pour acquérir un vase d’Euphronios qu’il doit aujourd’hui restituer, alors qu’il regrette aujourd’hui les pièces de monnaies qu’il avait cédées à l’époque (on pourra lire ici d’autres exemples d’erreurs graves faites par les musées ayant vendu).

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Pologne remumenage à la NBP

Numismatique – Les succursales de la NBP en état de siège
Hier, les files d’attentes devant les succursales de la NBP comptaient des centaines de numismates, collectionneurs de pièces frappées par la Banque Nationale Polonaise. La NBP met en circulation une nouvelle série de pièces consacrée aux animaux du monde. Les 2 premières pièces arborent sur le coté revers un faucon pèlerin : une pièce de 2 zł en nordic gold et une pièce de 20 zł en argent. Les collectionneurs raffolent de ces pièces qui ont un tirage limité et échangent ou revendent les pièces en double dans des magasins spécialisés ou sur Allegro.pl. La demande est importante, les prix grimpent en flêches et ces achats s’avèrent être de très bons placements. Pour la dernière série qui avait été frappée en décembre 2007 à l’effigie de Joseph Conrad, la pièce de 20 zł en argent cotée 75 zł s’échangeait 250 zł. La pièce de 20 zł , la route de l’ambre qui valait au moment de son émission en 2001 57 zł,  vaut aujourd’hui 3 000 zł. J.R. (www.lepetitjournal.com – Varsovie) jeudi 17 janvier 2008
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100 ans monnaie canadienne

A l’attention du directeur de l’information:

La Monnaie royale canadienne, qui célèbre son centenaire, lance ses premières pièces de collection 2008 aux thèmes historiques

    <<
      Le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec et le
        200e anniversaire de la descente de la rivière Fraser sont les
    premiers produits numismatiques de l'année du centenaire de la Monnaie
    >>

    OTTAWA, le 9 janv. /CNW Telbec/ - Une semaine après avoir atteint
100 ans, la Monnaie royale canadienne (MRC) lance aujourd'hui les premières
pièces de collection et les premiers articles-cadeaux 2008. Conformément à son
mandat, qui est de promouvoir l'histoire, la culture et les valeurs du Canada,
la MRC a voulu consacrer le premier dollar en argent, aux finis épreuve
numismatique, brillant hors-circulation et placage en or sélectif, à
Samuel de Champlain, en hommage au 400e anniversaire de la fondation de la
ville de Québec. Cette figure de proue du programme annuel des pièces de
collection de la MRC est suivie des habituelles pièces en or de valeurs
nominales de 100 $, 200 $ et 300 $, dont les thèmes évoquent des moments
historiques de la côte Est à la côte Ouest du Canada, ainsi que les ensembles
traditionnels de pièces hors-circulation, spécimen et épreuve numismatique
tant attendus. Les ensembles annuels à grand succès dans lesquels une pièce de
25 cents colorée tient la vedette seront de nouveau disponibles en cinq thèmes
différents, et il en sera de même pour les ensembles-cadeaux annuels bébé et
mariage.
    "Maintenant centenaire, la Monnaie royale canadienne s'est acquis, au fil
du temps, une réputation mondiale comme chef de file de l'industrie du
monnayage", a déclaré monsieur Ian E. Bennett, président de la Monnaie royale
canadienne. "La qualité et la créativité, qui sont les marques de la Monnaie
royale canadienne, transparaissent dans ses premières pièces de
collection 2008, et les thèmes qu'elles représentent feront des adeptes tant
chez les collectionneurs canadiens que les collectionneurs étrangers."
    Voici plusieurs des produits qui sont dévoilés ce mois-ci.

    EPREUVE NUMISMATIQUE EN ARGENT 2008 - HOMMAGE A LA FONDATION DE LA VILLE
    DE QUEBEC (1608-2008)

    Personnage crucial de l'histoire du Canada, Samuel de Champlain débarque
sur les berges du fleuve Saint-Laurent en 1608, à un endroit que les
Algonquins appellent alors "Kébec", ou "lieu où le fleuve rétrécit".
Quatre cents ans plus tard, un écho de fierté déferle sur les berges du
Saint-Laurent alors que des millions de Canadiens et Canadiennes célèbrent un
anniversaire important dans l'histoire de la ville de Québec, l'une des villes
les plus anciennes et les plus belles de l'Amérique du Nord. La Monnaie royale
canadienne est fière de se joindre à la ville de Québec, à ses citoyens et à
tous ceux et celles qui chérissent cette ville, partout au Canada et dans le
monde, en marquant le 400e anniversaire de sa fondation sur le dollar épreuve
numismatique en argent 2008.
    Ce dollar en argent sterling illustre un portrait de Samuel de Champlain
avec, en arrière-plan, "l'habitation" qu'il fit construire au pied du
Cap-aux-Diamants, maintenant Québec. Ce motif est l'oeuvre de l'artiste
québécoise de Longueuil, Suzanne Duranceau. Le dollar épreuve numismatique en
argent 2008, dont seulement 65 000 pièces ont été frappées, est proposé à
42,95 $CAN. La version au fini brillant hors-circulation de cette pièce, dont
le tirage est limité à 35 000 pièces, est proposée au prix de 34,95 $CAN.
    Le même motif est reproduit sur un dollar épreuve numismatique avec
placage en or sélectif qui se retrouve uniquement dans l'ensemble épreuve
numismatique 2008 de la MRC. Seuls 60 000 ensembles, au prix de détail suggéré
de 89,95 $CAN, sont disponibles pour le monde entier.

    PIECE EN OR 14 CARATS 2008 - 200e ANNIVERSAIRE DE LA DESCENTE DE LA
    RIVIERE FRASER (1808-2008)

    Un autre jalon historique inspire le lancement de la pièce en or de 100 $
2008 de la MRC. En effet, il y a 200 ans, le célèbre explorateur canadien
Simon Fraser, membre de la Compagnie du Nord-Ouest, fait fi de la voix de la
sagesse et atteint l'océan Pacifique en descendant la rivière qui allait
porter son nom. Cet exploit légendaire prend à Simon Fraser et ses 23
compagnons, 36 jours d'une détermination à toute épreuve et ouvre la voie au
développement de la région.
    L'intrépide Simon Fraser orne cette pièce en or 14 carats, d'une valeur
nominale de 100 $. Sa silhouette frappante est l'oeuvre de l'artiste torontois
John Mantha. Seulement 5000 exemplaires de ces pièces ont été frappés, et
elles sont proposées au prix de 386,95 $ CAN.

    PIECE EN OR 22 CARATS DE 200 $ 2008 - LE COMMERCE HISTORIQUE - INDUSTRIE
    DE L'AGRICULTURE

    L'industrie de l'agriculture est le thème de la quatrième pièce en or
22 carats de la série sur le commerce historique. L'attachement des humains à
la terre a toujours été une constance au fil de l'histoire et l'émergence des
sociétés agraires organisées est le point de départ de la civilisation.
L'agriculture a déclenché le développement de notre immense territoire pour en
faire, à bien des égards, l'un des plus grands pays du monde.
    Cette pièce en or 22 carats, de qualité épreuve numismatique, représente
un symbole de ce commerce historique : deux chevaux de trait labourant
inlassablement un champ. La pièce, dont le tirage est limité à
4000 exemplaires, est composée d'or à 91,67 % et d'argent à 8,33 %, et son
prix de détail suggéré est de 619,95 $CAN.

    PIECE EN OR DE 300 $ 2008 - ARMOIRIES PROVINCIALES : TERRE-NEUVE-ET-
    LABRADOR

    La MRC lance une nouvelle série de pièces en or de 300 $ consacrée aux
armoiries provinciales officielles. L'imposante pièce en or 14 carats au fini
épreuve numismatique dévoilée aujourd'hui célèbre le riche patrimoine de la
province de Terre-Neuve-et-Labrador, grâce à une reproduction fidèle sur son
avers des armoiries créées en 1638. Seulement 1000 exemplaires de ces pièces
ont été frappés, et elles sont proposées au prix de 1541,95 $CAN.

    ENSEMBLE SPECIMEN 2008 - EIDER A DUVET

    L'eider à duvet orne le dollar doré à tirage limité de l'ensemble
spécimen 2008. L'ensemble spécimen 2008 est le seul ensemble de la MRC
comprenant le dollar à tirage limité de l'eider à duvet, superbement conçu par
l'artiste canadien Mark Hobson de la Colombie-Britannique. L'ensemble présente
aussi toutes les pièces de circulation traditionnelles du Canada (sauf le
dollar traditionnel), revêtues d'un fini spécimen exceptionnel. Le tirage de
cet ensemble est limité à 40 000 ensembles pour le monde entier, et il est
proposé au prix de détail suggéré de 45,95 $CAN.

    ENSEMBLE DE PIECES COMMEMORATIVES 2008 - CINQ PIECES UNIQUES COLOREES DE
    25 CENTS

    La MRC émet, encore une fois, cinq pièces commémoratives colorées de
25 cents, offertes exclusivement comme pièces principales d'ensembles annuels
hors circulation. Chaque pièce de 25 cents unique est mise en évidence grâce à
une fenêtre coupée à la forme dans la carte de collection. Cinq thèmes sont
ainsi présentés : bébé, anniversaire, félicitations, mariage et Oh! Canada.
Chaque ensemble est proposé au prix de détail suggéré de 19,95 $CAN.
    La Monnaie royale canadienne lance également un ensemble de pièces de
monnaie hors-circulation 2008, limité à 75 000 ensembles pour le monde entier.
Conformément à la tradition populaire consistant à célébrer les mariages ou la
naissance des nouveaux membres d'une famille, la MRC lance de nouveaux
articles-cadeaux en 2008, dont : des écrins-souvenirs avec un dollar en argent
sterling; un ensemble berceuses sur CD et dollar en argent sterling pour bébé;
un ensemble de pièces en argent sterling édition spéciale 2008; un ensemble de
pièces mariage 2008 de première qualité contenant un ensemble complet de
pièces de circulation en argent sterling.
    Fidèle à sa tradition de frapper des pièces de collection qui reflètent
le riche patrimoine et les cultures du Canada, la MRC émettra une pièce de
collection spéciale de 25 cents colorée pour commémorer le 100e anniversaire
du célèbre roman "Anne ... la maison aux pignons verts", de l'auteure
Lucy Maud Montgomery. Le site www.anne2008.com présente de l'information
détaillée sur les activités prévues pour cet anniversaire, ainsi que sur "tout
ce qui concerne Anne", y compris la pièce de la MRC, qui sera dévoilée à la
mi-avril 2008.
    On peut se procurer tous les produits de la MRC directement auprès de la
Monnaie en composant le 1-800-267-1871, au Canada, le 1-800-268-6468, aux
Etats-Unis, par Internet, à l'adresse http://www.monnaie.ca ou par l'entremise
de son réseau global de marchands et de distributeurs.

    A propos de la Monnaie royale canadienne

    La Monnaie royale canadienne, qui fête son centième anniversaire en 2008,
est la société d'Etat responsable de la production et de la distribution des
pièces de circulation canadiennes. Titulaire de l'accréditation ISO 9001-2000,
la Monnaie est reconnue comme l'un des établissements monétaires les plus
importants et les plus polyvalents au monde. Elle propose toute une gamme de
produits spécialisés de très grande qualité et des services connexes à
l'échelle internationale. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet
de l'histoire de la Monnaie ou de ses produits et services, consultez le site
Web à l'adresse www.monnaie.ca

    Les photos des pièces peuvent être téléchargées à partir du site Web de
la Monnaie royale canadienne, à ftp://communications:RCM2007@ftp.mint.ca.


Renseignements: Alexandre Reeves, Chef, Communications, (613) 949-5777,
(613) 949-9066, Télécopieur: (613) 991-2628, Cellulaire: (613) 884-6370,
reeves@monnaie.ca

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USA double aigle d’or

La monnaie la plus chère du monde est une pièce en or américaine frappée en 1933 et qui porte le nom de "Double Aigle d’or".

Cette monnaie a été gravée par Auguste Saint-Gaudens et atteint le plus haut prix jamais payé pour une monnaie de collection : 7,5 millions de dollars en 2002.

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Pourquoi cette monnaie a-t-elle atteint un tel prix ?

Le Double Aigle d’or de 1933 n’a jamais été émis officiellement par la monnaie américaine. Le Double Aigle d’or du graveur Saint-Gaudens a été émis officiellement entre 1907 et 1932. Cependant 445500 Double Aigle d’or avaient été frappés avec le millésime 1933, mais aucune de ces monnaies n’ont été mises en circulation en raison des changements effectués dans les lois monétaires américaines pendant la Grande Dépression. Dans son effort pour mettre fin au difficultés des banques et stabiliser l’économie, le Président américain Franklin Roosevelt plaça l’Amérique en dehors du système monétaire basé sur l’or. Plus aucune monnaie d’or ne fut placée en circulation et les gens ne pouvaient plus que conserver celles qu’ils possédaient déjà.

Ainsi, la destruction des Doubles Aigles d’or de 1933 fut ordonnée et il devint illégal pour les citoyens privés de posséder des monnaies d’or, sauf si celles-ci avaient valeur de collection. Cette loi fut prise pendant une période particulièrement troublée sur le plan économique afin d’éviter la thésaurisation des monnaies par le public. Bien qu’il n’y ait plus de monnaies d’or américaines à partir de 1933, l’émission des Doubles Aigles d’or de 1933 avait déjà été lancée et ces monnaies furent détruites et converties en lingots en 1937.

Cependant, certains des Doubles Aigles on échappé à la destruction : deux exemplaires de 1933 furent donnés par la Monnaie américaine à la Collection Nationale Numismatique et à l’Institut Smithsonien. Il y avait donc deux spécimens légaux qui furent intégrés à des collections officiellement, ce qui n’empêche pas qu’en 1952 les Services Secrets américains mirent la main sur 8 exemplaires du Double Aigle de 1933. Comment ces pièces avaient-elles échappé au sort qui leur était réservé ? Pourquoi n’avaient-elles pas été fondues ?

On ne peut aujourd’hui qu’émettre des hypothèses sur les causes de "survie" de ces pièces. L’hypothèse la plus couramment admise, c’est qu’un employé de la monnaie américaine du nom de George Mac Cann aurait interchangé 20 Doubles Aigles de 1933 destinés à la destruction et les aurait remplacé avec des doubles Aigles d’une date antérieure. Personne n’aurait rien vue à cette petite manipulation.

Ce qui est certain, c’est qu’un certain Israel Switt acheta 19 de ces Doubles Aigles rescapés. Il vendit 9 de ces monnaies à des collectionneurs privés, dont l’une qui se trouve dans la collection du Roi Farouk d’Egypte. Lorsque les services secrets américains s’aperçurent que ces monnaies existaient, ils les confiquèrent, à l’exception de celle du Roi Farouk en raison des problèmes diplomatiques que cela pouvait entraîner.

Après que le Roi Farouk fut déposé en 1952, son Double Aigle de 1933 fit une courte apparition sur le marché des collectionneurs, mais quand il fut clair que les autorités américaines voulaient le confisquer, il disparut de nouveau. Plus de 40 ans plus tard, le marchand de monnaies britannique Stephen Fenton se présenta à New York avec la pièce et les Services Secrets finirent par acquérir la monnaie après une négociation.

Le Double Aigle de 1933 n’est pas passé loin de la destruction lors des attaques terroristes du 11 septembre 2001. En effet, Stephen Fenton conduisait depuis très longtemps une bataille judiciaire contre le possesseur de la pièce. Pendant ce temps, la pièce était stockée dans un coffre du World Trade Center. Deux mois seulement avant les attaques terroristes du 11 septembre 2001, la monnaie fut déplacée pour être installée à Fort Knox; Fenton et la monnaie américaine parvinrent finalement à un compromis : la monnaie allait être vendue aux enchères, avec un partage entre les deux parties. Finalement, le Double Aigle de 1933 a été vendue pour 6,6 millions de dollars le 30 juillet 2002, il faut rajouter à ce chiffre les 15% de frais payés par l’acheteur, ce qui porte le prix de la pièce à 7,59 millions de dollars ! L’acheteur a voulu rester anonyme. Une nouvelle fois, la pièce a disparu, jusqu’à ce qu’elle refasse surface un jour. Une chose est sûre : les services secrets ne peuvent plus confiquer cette monnaie désormais !

Dix exemplaire supplémentaire du Double Aigle de 1933 ont refait surface en 2004. Joan Langbord, une des héritières de Switt, a découvert 10 exemplaire du la monnaie dans ses affaires. Apparemment mal informé du statut légal de ces monnaies (ou peut-être un peu trop confiant dans le gouvernement américain), elle a envoyé tous ses exemplaires à la Monnaie Américaine pour les faire authentifier. Les monnaies furent saisies immédiatement, et maintenant Joan Langbord se bat contre le gouvernement pour récupérer la possession légale de ces pièces, qui sont déposées désormais à Fort Knox.

Il sera intéressant de voir, à l’avenir, si le Double Aigle de 1933 reste la monnaie la plus chère du monde, en particulier si les 10 exemplaire de Joan Langbord son mis sur le marché numismatique.

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